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NOMBREUX SONT CEUX QUI SOUHAITENT LE DEPART OU LA MORT DE  FRANCOIS

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Que le pape François soit un homme controversé ne fait de doute pour personne. Mutatis mutandis, il arrive à ce pape la même chose qu’à Jésus de Nazareth.

Ce qui est arrivé à Jésus  c’est que le voyant  et  voyant la vie qu’il menait, il y eut ceux  qui virent en lui le salut et ceux qui pensèrent qu’il était possédé d’un démon (Mc 3, 20-30). Eh bien nous nous trouvons aujourd’hui  avec quelque chose de très semblable dans le cas du pape François. Nombreux sont ceux qui voient en lui la solution pour l’Eglise et pour beaucoup de choses ici -bas.  Et il n’en manque pas qui souhaitent son départ ou désirent qu’il meure.

Evidemment, avec plus ou moins de détails, tout le monde est au courant de ce que je viens de dire.. C’est pourquoi il est logique que je ne prétende pas informer de ce qui est déjà connu et  que les médias  se chargent de nous rappeler, avec des faits et des détails nouveaux .

Mais a ors, pourquoi rappeler ce que nous savons tous ?  J’écris cela  simplement parce qu’il y a sur ce sujet un aspect très fondamental que nous oublions fréquemment.  C’est que Jésus a fait et dit de telles choses que sa vie s’est achevée en conflit. Mais un conflit avec qui ? Avec la religion, avec ses dirigeants (les prêtres du Temple, les docteurs de la Loi et les pratiquants pharisiens). Un conflit assez brutal pour amener Jésus à devoir accepter la place la plus basse que puisse attribuer une société : celle de délinquant exécuté (G. Theissen).

Il devint ainsi évident que la religion, comprise et vécue comme la comprenaient et la vivaient ceux qui tuèrent Jésus est incompatible avec l’Evangile. Pour être précis, on tue son représentant central, Jésus de Nazareth, d’autant que ce représentant-là dit  et démontre qu’il est la révélation de Dieu (Jn 1, 18 ; 14, 9 -11).

Beaucoup ignorent que la religion commença à se pratiquer dans le monde au moment où y apparut l’ « Homo Sapiens » , l’être humain,  il y a cent mille ans. La religion, dans ses origines les plus lointaines, n’était pas la recherche de Dieu. La religion a commencé comme la simple pratique de rituels, de schémas de comportement coupés de leur fonction utilitaire (J.Huxley, K. Lorenz), qui se pratiquaient pour soulager l’esprit, atténuer soucis et souffrances, diminuerl l’angoisse chez ces premiers êtres humains tellement démunis de tout. Les rites funéraires sont un bon exemple de ce premier schéma de religion.

Pour ce qui concerne Dieu, tout est apparu bien plus tard, certainement au cours du Paleolithique supérieur. C’est pourquoi on a dit avec raison que « Dieu est un produit tardif dans l’histoire de la religion ». (Van der Leeuw, E.B. Tylor).De là vient que le rituel offre une orientation qui transforme « l’affrontement » réciproque en « collaboration ».  Dans le tourbillon de l’Histoire, n’ont pu survivre que les organisations sociales fondées sur des « bases religieuses » (Buckert). En définitive, quand l’observance des rituels procure la tranquillité , rapporte de l’argent et gratifie par des honneurs et des dignités, la religion  s’accroche à ses observances et, s’il le faut, tue pour conserver ses privilèges. Voila pourquoi Jésus a fini cloué sur une croix.

Il est évidentt que lorsque le Fait Religieux parvient à un tel excès, la religion fanatise les hommes et peut (et doit) les pousser à des conduites aberrantes –voire criminelles- avec la « conscience tranquille » et les « mains propres ». C’est pourquoi Jésus, le Seigneur  s‘est affronté à la religion au prix de sa propre vie.

Tout cela a-t-il quelque chose à voir avec ce qui arrive au pape François ?  Il est significatif que ce pape se voie refusé, attaqué et même haï par ceux qui ont toujours défendu les papes. C’est au Vatican même, dans la Curie Romaine, dans un secteur de cardinaux, d’évêques et de clercs, au sein de groupes les plus intégristes et conservateurs, chez les plus farouches tenants du cléricalisme, qu’est le moins accepté le pape François. Pourquoi ? ? Exactement pour les mêmes motifs que les notables de Jerusalem , au premier siècle, n’ont pas supporté Jésus. Ces hommes soutenaient l’Empereur de Rone, Hérode et Pilate. Ce qu’ils ont été incapables de supporter, c’est l’humanité de Jésus, sa préférence pour les derniers et les plus abandonnés de ce monde. Voilà l’insupportable. Même chose au temps de Jésus que maintenant, de nos jours.

Comme Walter Benjamin avait raison ! En 1921, il y a presque un siècle, il se rendait compte que « la religion de notre temps est le capitalisme ». L’argent nous fournit  le bien être, la paix, la tranquillité, la sécurité. Nous rendons nous compte de la raison pour laquelle la religion la plus « cléricale » et le capitalisme le  plus conservateur sont inséparables ? Si nous comprenons cela nous comprendrons aussi pourquoi le cléricalisme et ses partisans ne supportent pas le pape François.

 

Jose Maria Castillo

Religion Digitale

Traduction française Maurice Audibert

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