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UN MESSAGE POUR NOUS RAPPELER QUE NOUS SOMMES VIE

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Mc 1, 1-8

Dans l'évangile de Marc, nous ne trouvons aucune référence à la naissance ou l'enfance de Jésus. Dérrire un titre chargé de sens, le récit est ouvert avec la figure du Baptiste qui est présenté comme un messager ou un précurseur, après l'évocation de la prophétie d'Isaïe – bien que, en fait, après on mélange des textes de Malachie (3,1) et d'Isaïe lui-même (40,3).

La première phrase n'est pas seulement le début, mais le titre du récit. Et il commence par un mot qui était extrêmement évocateur pour ceux qui connaissaient la Bible hébraïque: "Début" ou "commencement" semble se référer au début de la Genèse: "Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre" (1,1). De cette façon simple, l'auteur fait un clin d'œil à ses lecteurs: Jésus est le vrai commencement, avec lui se fait la vraie création.

Dans ce même titre, l'évangéliste laisse claire la foi de sa communauté en Jésus, "Christ (ou Messie), Fils de Dieu". Avec le premier terme, on se référe à l'accomplissement des promesses messianiques en la personne du Maître de Nazareth; avec le second, il est reconnu dans le domaine de la divinité, bien que cela ne puisse se comprendre au sens fort que le Concile de Nicée proclamera.

Parallèlement, Marc invente un nouveau genre littéraire -l' "évangile"- qui –à partir de lui- fera allusion aux écrits au sujet de Jésus. Jusque-là, le terme "évangile" fait référence à quelque "bonne nouvelle", en particulier dans le domaine militaire.

Après le titre, l'auteur commence le récit en présentant la figure de Jean comme "précurseur» qui montre du doigt et signale Jésus. En fait, il apparaît habillé comme le grand Elie (2 Rois 1,8) et sa nourriture est celle d'un nomade.

Le désert était un lieu chargé de connotations pour le peuple: un lieu d'épreuve et, en même temps, d'intimité avec Dieu, il a été chemin de libération, de l'Egypte à la Terre Promise. Jean dans le désert, annonce le nouvel exode, la libération qui aura lieu en Jésus: c'est l'image de fond avec laquelle notre auteur joue (image, d'ailleurs, qui apparaîtra également dans le quatrième Evangile).

Le baptême était une immersion rituelle, doté d'un symbolisme de mort/ résurrection qui ont connu différentes religions et qui se réfère à un changement d'état. Dans la première communauté chrétienne, Paul lui-même le reprendra en parlant de la "nouvelle vie" dans le Christ: "Par le baptême, en sa mort, nous avons été ensevelis avec le Christ, afin que, comme le Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous menions nous aussi une vie nouvelle" (Rm 6,4).

Mais ce qui importe vraiment à l'évageliste, c'est la proclamation de Jean, qui se réfère à Jésus avec une double expression: celui à qui "il ne délie pas les sandales" et à qui il "baptise d'Esprit Saint." Que signifient ces mots?

Avec la première de ces expressions, Marc présente Jésus comme l'époux du nouveau peuple, de l'humanité. Le rite de "délier les sandales" -tel que le décrit le Livre du Deutéronome 25,5-10– se repporte à la "loi du lévirat" - du latin "levir", beau-frère. En vertu de cette loi, quand un homme marié est décédé sans laisser des descendants, son frère devait épouser la veuve; s'il refusait, elle, devant les anciens du peuple, "lui enlevera la sandale de son pied et lui crachera au visage" (Deut 25,9).

Avec ce contexte, "ne pas lui enlever la sandale" signifie que Jésus est prêt à épouser le peuple. Ainsi, Marc le présente avec une de ses images préférées -elle le sera aussi pour le quatrième Évangile-: celle du fiancé ou de l'époux. Tout comme les prophètes ont chanté au Seigneur Yhwh, qui épousait le peuple par amour, Marc montre Jésus comme le nouvel époux du nouveau peuple.

Avec la deuxième expression, la mission de Jésus est résumée. Comme je l'ai mentionné auparavant, le baptême d'eau fait par Jean était un geste symbolique de la nouvelle naissance: de la même manière que la personne est immergée dans l'eau et elle en sorte propre, qui était baptisé exprimait sa disposition à "mourir" à ce qui était vieux pour "réssusciter" à une nouvelle vie.

Eh bien, en confrontant cela à cette image, on affirme que Jésus "baptisera d'Esprit Saint." Baptiser d'Esprit Saint signifie communiquer la vie divine elle-même. Et c'est ainsi que sa mission reste bellement définie, que dans l'Évangile de Jean sera recueilli par des mots semblables: "Je suis venu pour qu'ils aient la vie et ils l'aient en abondance" (Jean 10:10). Vie divine c'est vie en plénitude.

Strictement parlant, plus que "communiquer" vie, ce que Jésus nous apporte c'est nous découvrir que, comme lui, nous sommes Vie.

 

Enrique Martínez Lozano

www.enriquemartinezlozano.com

Traducción: María Ortega

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